THE FALCONEER : notre test aérien !
Vous aimez les jeux de shoot aérien ? Vous aimez la Fantasy et les aigles géants ? Parfait, The Falconeer est un jeu pour vous, avec ses composantes jeu de rôle et monde ouvert ! Wired Productions tente ici un audacieux pari en produisant ce soft imaginé et crée par une seule et même personne. Les promesses sont-elles au rendez-vous ?
Bienvenue dans le monde de La Grande Ursée, un royaume morcelé, recouvert par les eaux, à mi chemin entre des univers steampunk et fantasy, où seules quelques îles subsistent. Vous incarnez un fauconnier, un guerrier chevauchant un aigle géant, et telle une sentinelle du ciel, vous défendez les interêts de votre "maison", différente selon le chapitre choisi.
Tout au long de ces 4 campagnes, en rajoutant un prologue et un épilogue, le jeu vous occupera une douzaine d'heures et vous plongera au coeur d'intrigues politiques et de conflits d'intérêt, à la manière de l'univers de Game Of Thrones. Cependant, cet unique point de vue cantonne le joueur à un rôle de spectateur, utilisé comme un outil, un simple soldat sans véritable valeur.
Il faut tout de même saluer le travail du développeur unique sur ce projet, Tomas Sala (ci-contre). Il s'est fait connaître, notamment, par les fans de Skyrim , grâce à son mod exotique "Moonpath To Elsweyr". La direction artistique est de bonne facture, accompagnée d'une bande originale qui colle parfaitement à ce monde lugubre et envoûtant. Graphiquement joli, avec un aspect cartoon, The Falconeer sera du plus bel effet sur un écran 4K HDR pour accompagner la sortie de la XBox Series X. Et bonne nouvelle, le jeu est entièrement doublé en français, un bel effort pour ce type de production.
Chaque campagne et les missions qui s'y réfèrent ont la même construction. Avant chaque envol, un détour par la carte du monde vous explique les enjeux de vos ordres, puis vous décollez pour réaliser vos objectifs. N'oubliez pas de dépenser votre argent afin d'améliorer votre équipement et acquérir des permis qui vous permettront d'acheter d'autres objets à des marchands situés dans des villes extérieures. Il est également possible d'obtenir des items augmentant certaines de vos capacités, comme l'agilité ou la vitesse par exemple. Tout ceci rajoute un petit côté RPG très appréciable.
Malheureusement, The Falconeer n'échappe pas aux défauts de ce type de jeu, les missions se suivent et se ressemblent : défense d'alliés, attaque de base ennemies, livraisons d'objets... Et ce n'est pas l'exploration de cet open world qui va compenser l'ennui car ce monde sonne creux et paraît plutôt vide, sauf à trouver de nouveaux perchoirs pour acheter de nouvelles marchandises. On finit même par abuser du voyage rapide pour retourner au bercail.
Le maniement de l'aigle est quant à lui un bon point. Vous avez affaire à un être vivant et votre monture ailée, malgré sa taille, va subir les vents, parfois de côté ou alors des tourbillons vous feront regagner de l'altitude lorsque vous volerez en rase-mottes. Il faudra penser aussi à effectuer régulièrement des piqués afin de remplir votre jauge d'endurance qui vous sera utile pour accélerer et exécuter des roulades, pour esquiver les tirs ennemis. Concernant les munitions, le même type de mécanique s'impose puisqu'il faudra traverser des nuages d'orage afin de recharger votre arme grâce à l'électricité. Attention, toutefois, à la surchauffe, si vous restez trop longtemps !
Toutes ces données ne sont pas évidentes à prendre en compte et à respecter lors des combats, tant ceux-ci peuvent souvent être difficiles et accrochés. La vie se récupère avec le temps mais on est vite assailli par une horde d'ennemis si vous n'êtes pas assez mobiles. Et le dosage de la difficulté n'aide pas : tantôt facile, certaines missions secondaires pourront néanmoins vous donner du fil à retordre. Et en cas de mort, vous recommencez depuis le début de la mission... Investissez rapidement dans une meilleure arme afin de vous sortir de toutes les situations.
Globalement, les sensations sont tout de même agréables et les dogfights sont assez intenses. Il est à noter que, sur PC, le titre est compatible avec le JoyStick Thrustmaster 16000 Flight Stick pour une autre perception.
Une direction artistique de qualité et un univers travaillé n'arrivent pas à masquer une narration trop décousue et adoptant un point de vue trop haut. Le joueur est spectateur de ces intrigues politiques et l'envie d'explorer ce monde ouvert est vite stoppée par des endroits vides... Les missions répétitives sont fort heureusement contrebalancées par des sensations agréables de vol sur le dos de son aigle géant et les dogfights agressifs sont âprement disputés. L'originalité du travail du seul développeur de ce jeu, fait de The Falconeer, une oeuvre sur laquelle on peut tout de même s'attarder.
Ce que j'ai aimé :
- une direction artistique et une bande-son de qualité,
- un univers riche et travaillé,
- de bonnes sensations de vol,
- des combats disputés.
Ce que j'ai moins aimé :
- une narration décousue,
- un point de vue narratif qui prend trop de hauteur,
- un monde plutôt vide qui ne pousse pas à l'exploration,
- une répétitivité des missions,
- une difficulté mal dosée.
THE FALCONEER est disponible depuis le 10 novembre sur XBOX Serie X et S, sur XBOX One et XBOX One X ainsi que sur PC (via Steam) en version digitale et physique, au prix de 29.99€ pour l'édition digitale et standard et 39.99€ pour l'édition Day One (ci dessous).
- The Falconeer disponible à l'achat dans cet article
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